Mon expérience au salon Tchip de Boulogne. Eh bien, ça fait mal !
Publié le 7 Novembre 2014
Si vous me lisez, vous savez que je ne suis pas coutumière du coup de gueule. Je choisis mes cosmétiques en me connaissant, je ne m'oriente pas vers n'importe quelle référence, je sais généralement ce qui me va ou pas, je ne suis pas une béni oui oui des modes et tendances, ce qui m'évite de me retrouver avec des fards qui rendront mon oeil hagard et mon teint blafard.
Cependant, depuis plusieurs semaines, notre petite famille vit entre plâtres et gravas, puisque nous refaisons notre appartement. Or faire de lourds travaux dans son intérieur, à Paris qui plus est, équivaut à vendre un organe par semaine. Incapable de zapper ma séance couleur, c'est avec une légère appréhension que je me suis orientée vers un salon Tchip, celui de Boulogne Billancourt. Et c'est bien évidemment le prix qui m'a fait m'y rendre : coupe, couleur, brushing pour 40 €. C'était avant les vacances d'été. J'ai trouvé l'endroit très bien conçu et pas du tout bas de gamme. Deux points noirs : l'accueil tout d'abord. Vous dérangez, vous arrivez toutes en même temps, vous n'allez pas payer cher, vous n'avez pas droit à un sourire. Ensuite le vocabulaire de l'équipe : c'est une catastrophe. J'ignorais que l'on pouvait utiliser autant de mots grossiers dans une seule phrase. Bref, sans être l'expérience capillaire et humaine du siècle, je suis sortie avec une jolie couleur et un beau brushing pour 46 €.
Je suis retournée dans ce salon fin septembre. Même ressenti : équipe toujours aussi peu agréable et vocabulaire de plus en plus fleuri.
Puis il y a eu mardi dernier. Et j'ai basculé dans le non-retour je pense. Trente minutes d'attente, normal c'est sans rendez-vous, jusque là tout va bien. Les coiffeurs s'insultent plus ou moins entre eux, parlent relativement mal à certains clients et se moquent carrément d'autres dès qu'ils ont franchi la porte. Pénible cet environnement me dis-je. Mais normal aussi si je puis dire. Surgit un employé que je n'avais pas vu les deux fois précédentes. C'est mon tour. Il me demande mon nom, va voir ma fiche et prépare la couleur. Il me passe un peignoir pas très sec. Bon... Puis il me demande de m'asseoir aux bacs. Disciplinée je m'exécute. Et il m'applique ma couleur là ! Je suis donc installée en équilibre, le cou et le dos tendus. Je me demande ce qu'il fabrique, ce n'est pas la même application que d'habitude et j'ai des années de couleurs derrière moi, je sais donc pertinemment qu'aucun coiffeur ne s'y est jamais pris comme ça. A un moment je me suis demandé s'il procédait à une pose de couleur ou s'il peignait au rouleau. J'en avais dans les oreilles, le cou, il y en avait sur les bords du bac... Une catastrophe. Mon paquet de Kleenx y est passé.
A ce manque de technique s'ajoute un problème plus embêtant : il était extrêmement brutal. Il a tiré, entortillé, noué mes cheveux comme un véritable malade. Je pense qu'il n'est pas coiffeur. Je suis ainsi restée aux bacs au fond du salon, en équilibre devant un écran diffusant Luxe TV (programme très adapté...) durant cinquante minutes. J'ai ainsi pu profiter pleinement des fenêtres et portes ouvertes avec 10° dehors. Et donc dedans. Mais également des effluves des pauses cigarettes incessantes et du discours hautement distingué de chacun.
Arrive le moment du rinçage. Une deuxième personne me prend en charge, visiblement affublée des ongles de Cruella tant elle m'a fait mal au cuir chevelu. Pas une question sur la température, ceci dit je ne m'en rappelle même pas... J'étais focalisée sur mon cou et ma tête qui commençait à me faire mal. Mon paillasson subit un traitement plus doux au quotidien je crois.
Puis troisième personne pour la coupe et le brushing. Elle est aussi mal parolée que les autres, apprécie peu les clientes ("comment tu peux la supporter celle-là ?"), mais est nettement plus douce. Coupe et brushing sont réussis. Quand arrive le pompon : elle me fiche un produit dégueulasse sur les longueurs (pas d'autres mots !!) et tout devient terne et poisseux. Je suis consternée, affligée, estomaquée.
Je paie 52 €, pourquoi pas 46 comme avant, je n'en sais rien. Mystère. Je règle et je fuis.
En sortant, j'ai un vertige. Le temps d'arriver chez moi, une migraine pointe le bout de son nez. Je suis obligée de me faire un shampooing et je ne me sens pas très bien. J'ai eu un accident il y a quelques mois, avec traumatisme crânien et entorse des cervicales, cette séance musclée n'était pas la bienvenue.
Je n'ai quasiment pas dormi la nuit suivante : je ne pouvais pas appuyer ma tête sur l'oreiller tant c'était douloureux. La migraine a duré deux jours.
Que faire face à ce genre de mésaventure ? J'ai fait un email mécontent au siège de cette société qui n'a pas daigné me répondre. Y retourner ? Ils sont tellement désagréables et grossiers que ça ne servirait strictement à rien d'autre qu'à recevoir une pluie d'insultes.
Conclusion : direction mon coiffeur habituel le mois prochain !!